jeudi 30 juillet 2015

29 juillet, plage de Son Bou

Ce matin, après une bonne nuit,  nous continuons notre route dans le Sud de l'île. Nous prenons la direction de la caleta de San llorenç. Cette toute petite anse est le débouché d'un petit canyon creusé par l'eau. En arrivant de la mer, il faut vraiment s'approcher afin d'apercevoir l'entrée de cette cala cachée au milieu de hautes falaises.
Le goulet est si étroit que nous ne pouvons pas y rentrer. Nous mouillons donc à l'extérieur par 12 mètres de fond. L'eau est si claire et cristalline, que malgré la hauteur d'eau, nous pouvons compter les maillons de chaîne du mouillage.
Nous partons à terre pour la petite balade de mi-journée de Jango. Nous accostons au fond de la calanque sur une minuscule plage de galets avec un garage à bateau sur le côté. Malheureusement, l'endroit qui devrait être idyllique ne nous donne pas envie de mettre un pied dans l'eau.  La surface est en grande partie recouverte d'innombrables et divers morceaux et objets en plastique qui se retrouvent acculés par le vent et le courant.
Nous empreintons un petit chemin qui suit le ruisseau sec. Nous cheminons entre les oléastres, les chênes, les pistaches lentisques et des joncs qui prouvent que l'eau doit régulièrement coulée dans ce ruisseau.
De retour au bateau, nous nous accordons une bonne baignade avant le repas.
Avant la sieste, nous décidons de changer de calanque car les déchets sont aussi présents autour du bateau.
Nos hommes politiques se donnent bonne conscience en mettant en place quelques idées et taxes écologiques mais cela permet juste à quelques uns de s'engraisser. C'est un business juteux!! En attendant, nous constatons depuis plusieurs années une forte augmentation des déchets qui flottent en mer. Même le large n'est pas épargné!  La mer se défend comme elle peut. Une partie des déchets est rejetée sur les côtés, une autre est broyée finement mais l'homme salit toujours plus vite.  Mais comme aucun profit n'est à réaliser en ramassant tous ces déchets, cela n'intéresse personne !
C'était notre coup de gueule de la journée !
Nous mouillons devant les deux immeubles jumeaux de Son Bou, la grande plage du Sud de Minorque. Nous quittons les hautes falaises du Sud. Son Bou est une longue langue de sable à l'arrière de laquelle se trouve un "prat " ( marécages dissimulés derrière une importante ceinture de roseaux).  La présence d'eau douce a permis à l'homme de s'installer ici depuis des temps anciens.  En effet, le bout de la plage abrite les vestiges du basilique paleochretienne. Cet édifice construit au IV siècle est le plus important de l'île. Il pouvait accueillir environ 300 personnes. Il semble donc qu'une importante population était établie dans cette partie de l'île.
Nous mouillons près du Cap des penyes haut de 80 mètres. De nombreuses grottes servent depuis longtemps de logements.  Certaines semblent aujourd'hui très cossues.
Nous descendons à terre et retrouvons le Cami de Cavals qui nous mène sur le haut du Cap. Nous avons alors une large vision de la plage de son Bou et des marécages.  Dommage que ces grands hôtels défigurent le paysage.
De l'autre côté nous pouvons voir la cala llucalari qui, comme la cala San llorenç,  est la fin d'un petit canyon creusé par l'eau.









mardi 28 juillet 2015

28 juillet, Biniparaitx

L'avantage d'être au port, c'est que l'on passe de bonnes nuits ! L'inconvénient c'est que la nuit n'est pas gratuite !
Sur Mahon, à Marina Menorca on paie 36€ la nuit à l'île du Roy, mais il y a ni eau ni électricité, et on paie 62€ la nuit sur les pontons où il y a l'eau et l'électricité... Et Nura nemesure que 11 mètres.
Autre avantage de l'île du Roy c'est qu'elle se trouve éloignée des autres lieux de stationnement et que le ponton est isolé.  On peut donc se baigner.  Ce que les filles n'ont pas manqué de faire.  Le ponton leur a servi de plongeoir et de piste de vitesse avant un saut dans l'eau.
Les filles en ont aussi profité pour aller cueillir des câpres sur l'île du Roy.
Nous avons acheté un préfiltre et donc ce matin nous le reinstallons! Tout est en place, le moteur fonctionne, nous quittons donc le port pour retourner dans le Sud. Le vent de Nord Est est toujours présent et jusqu'à l'île Del Aire la houle est bien prononcée. Nous sommes sous voile et réalisons une jolie navigation.
Nous décidons de nous arrêter à Cala Biniparaitx. C'est une très jolie calanque avec de hautes falaises colorées. La roche doit contenir des éléments ferreux car, en de nombreux endroits, elle paraît rouillée.  Nous profitons de la plage et des magnifiques fonds sous marins.  Nous avons vu du corail. Je ne sais pas si c'est celui qui sert à confectionner les bijoux mais il était très beau.
En début de soirée nous décidons de venir dormir à Binisafuller car sur Biniparaitx les bateaux sont mouillés un peu n'importe comment...
Nous saurons demain si notre choix pour la nuit aura été bon!













lundi 27 juillet 2015

27 juillet, Mahon

La nuit à été très bonne, hier soir pour la première fois des vacances nous avons mis la couverture pour dormir... Mais au matin il faisait de nouveau chaud et lourd.
Nous allons faire deux courses au village d'Es Grau puis décidons de partir pour le Sud de l'île malgré une météo des plus tordue !
Cela fait tout juste 20 mn que nous sommes partis et le moteur du bateau perd des tours mais ne cale pas. Cela fait penser ou à un problème de gaine d'accélérateur qui glisse ou un problème de colmatage de filtre gasoil. Nous revenons sur nos pas. De nouveau au mouillage nous inspections le moteur. Rien côté câbles, je change donc le filtre gasoil du moteur, mais je n'ai pas de prefiltre à bord et je décide donc de shunt ce dernier.
Nous repartons donc vers le Sud et le moteur fonctionne parfaitement. Nous décidons de rentrer à Mahon pour acheter un préfiltre et pouvoir le remonter. Nous trouvons un préfiltre chez Pedros, le ship de Mahon
Le temps est vraiment bizarre et nous avons droit à des couleurs dans le ciel assez inédite! Les nuages ont des nuances de marron, gris, bleu.






26 juillet, l'île Colom

Après une deuxième nuit passée à Mahon, nous quittons le port et retournons vers l'île Colom.
La météo a changée par rapport à lorsque nous sommes arrivés. Il fait toujours chaud mais c'est le vent qui nous pose soucis, il passe du Nord au Sud du jour au lendemain et du coup il nous est difficile de prévoir quoi faire...  nous hésitons à rentrer sur Fornells et profiter de cette superbe baie en attendant une météo plus stable!
Nous sommes dimanche et le chenal de sortie de la baie est une véritable autoroute. Voiliers, minorquines, yachts sont de sortie. Et pour mettre un peu d'ambiance nous sommes poursuivis par un ferry...
Il n'y a pas de vent mais la houle de Nord est bien présente, nous remontons au moteur dans cette houle, pas très agréable.
Nous arrivons à l'île Colom, la houle rentre légèrement dans le mouillage mais cela reste acceptable.
La fin de journée est consacrée aux activités nautiques, baignades, canoë, "ski" nautique.
Encore une belle journée au mouillage.  l'eau est toujours aussi chaude, ce qui permet d'en profiter pleinement.






dimanche 26 juillet 2015

24, 25 juillet: Mahon

Ou cette cala est maudite et attire la houle, ou toute la côte Sud attire cette houle. Nous avons donc passé une mauvaise nuit... Entre bateaux qui mouillent en pleine nuit autour de nous et Nura remué tel un shaker, la nuit a été longue. Et comme par enchantement au petit matin cette houle disparait !
Nous quittons le mouillage pour rentrer au port de Mahon. Vent très faible, du coup c'est parti pour du moteur ! Au bout d'un petit moment nous nous rendons compte que l'alternateur ne charge pas... Petit tour du moteur, il n'y a plus d'électricité sur le moteur??? On ne peut même pas l'arrêter par le tableau de commande. Nous attendrons d'être amarrés pour comprendre ce qu'il se passe.
Nous nous amarrons sur les pontons flottants et retrouvons deux bateaux de l'étang de Berre. Eux aussi ont passé une très mauvaise nuit. C'est donc le sud qui était concerné par cette houle.
Côté moteur je me sers de l'arrêt d'urgence pour le couper. Contrôle des cosses et contacts électriques, rien de bizarre. Je vaporise un peu partout un produit favorisant les contacts. On teste: le moteur démarre, l'alternateur charge, tout fonctionne normalement. Ouf! Le seul point qui me gêne c'est de ne pas avoir compris où se situe le problème.
Il fait toujours très chaud et nous passons notre temps à prendre la douche, et oui sur le quai nous avons l'eau douce à volonté, un luxe que l'on n'avait plus depuis Fos. Nous profitons de la ville pour faire quelques emplettes et finissons la soirée au restaurant avec notre repas typique minorquin.
La nuit sera parfaite.
Notre deuxième journée à Mahon se consacre à faire l'avitaillement du bord et un gros coup de nettoyage du bateau. Nous profitons du beau marché couvert de Mahon pour nous ravitailler en fruits, légumes et viande. Pour le reste, nous nous rendons au supermarché de la ville qui se trouve près du port. C'est bien pratique car cela nous évite de longues marches avec des sacs chargés.  Pour le repas de midi, nous achetons des moules qui sont élevées dans la rade de Mahon. Elles sont petites mais bien pleines. Nous nous régalons.
Demain, nous repartons en calanque, reste à savoir si l'on va vers le Sud ou vers le Nord...










vendredi 24 juillet 2015

23 juillet, cala Binidali

Comme annoncé par la météo le vent de Nord s'est levé en soirée mais est resté à une quinzaine de noeuds maximum. Du coup, une bonne nuit !
Nous quittons le mouillage pour nous rendre vers une autre Bini. Nous ferons moins de deux miles vers l'ouest avant de stopper devant Binibeca. La cala est maintenant fermée par des bouées et nous restons donc à l'extérieur. La calanque est tout en rondeur avec une petite plagette de sable blanc.
En 1984 (ou 85) lors de ma première croisière sur Minorque, nous nous étions déjà arrêtés là. C'était à bord de Maloya (le trident 80) avec Jean Marc (le proprio) et Laurent... Que de souvenirs.  Nous naviguions tout à l'estime (pas de GPS alors qu'aujourd'hui on a entre smartphone, tablette et appareils de navigation 6 GPS à bord) et lors de l'atterrissage sur Minorque nous avions craint de nous être trompé. Quel soulagement cela avait été de voir apparaître l'île... Notre rentrée dans le port de Ciutadella avec des bateaux endommagés. On  nous avait expliqué qu'il venait de se passer un phénomène météo qui arrivait une fois par siècle: la Rissagua! Avec le temps on apprendra à nos dépends (en 1995) que ce phénomène arrive jusqu'à plusieurs fois par an...
La plage de Binidali est très fréquentée, nous partons en annexe à la plage de Biniparaitx. Cette plage est quasi déserte. Tout le monde en profite pour prendre un bon bain. Cette plage est la fin d'un long ravin creusé au fil du temps. Il se poursuit dans l'eau en formant un coude, si bien que de la mer, on ne voit pas la plage.
Après avoir franchi une barrière de figuiers, les filles explorent des crottes creusées dans le calcaire. Elles servaient de nécropole à l'époque talayotique.
 Sylvie et Esther partent avec Jango à pied pour rejoindre le bateau pendant qu'avec Claire nous rentrons au bateau avec l'annexe et en profitons pour cueillir notre futur apero du soir.
Les filles en profitent de nouveau pour s'exercer au plongeon des rochers. Certains jeunes sautent d'au minimum une douzaine de mètres de haut, nos filles se limitent à 4 mètres,  ce qui est déjà bien car pour ma part je ne sauterai pas...
Esther termine sa journée par une partie de "ski nautique ".
De retour au bateau, le vent a tourné et nous décidons donc de retourner à Binisafuller pour passer la nuit.